Ferme et développement durable

En cette fin d’année, nous avons discuté en 5e et 3e du développement durable.

En effet, le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. 

Nos besoins actuels sont satisfaits (alimentation, hydratation, logement, habits, chauffage, accès à l’école, hygiène, accès aux soins… et des loisirs). Nous puisons dans les ressources naturelles de la Terre pour les réaliser.

Malheureusement, dans notre mode de développement actuel (mode de fonctionnement des sociétés au niveau mondial), nous puisons trop dans les ressources naturelles de la Terre qui s’épuisent.

Aujourd’hui, des entreprises cherchent vraiment à modifier leur fonctionnement pour à la fois protéger l’environnement : les écosystèmes et leur biodiversité, tout en étant rentables, et pouvoir en vivre et y vivre. Il y a encore un long travail avant que le développement durable soit bien installé au niveau national.

J’ai essayé de vous donner qq exemples en classe.

Suite à de belles rencontres, je souhaiterais encore vous montrer un exemple d’une entreprise près de chez nous qui cherche au maximum à faire du développement durable.

Rémy ESTAVIL et Stéphane HEKIMIAN sont associés dans la ferme les Cabrettes (Saint Jean de Galaure).

M. Estavil est très investi dans l’agriculture biologique. Sur ses 100 hectares, il a organisé de nombreuses parcelles sur lesquelles poussent différentes plantes selon un cycle bien défini.

Un premier cycle sur des parcelles dans lesquelles il y a principalement les cochons, brebis et vaches highlands car il est plus difficile de déplacer les animaux loin.

Un second cycle plus organisé pour les autres parcelles (70 hectares). Il y a une alternance des cultures sur 15 ans.

Les cultures de luzerne, pois chiche, trèfle permettent par symbiose racinaire avec des bactéries d’enrichir le sol en azote à partir de celui capté de l’air. Cela évite de devoir mettre de l’engrais (riche en azote) pour le blé tendre qui en consomme beaucoup.

Ici, la graine de pois chiche est dans la capsule et on peut voir les nodosités (symbiose racinaire avec des bactéries).

Il y a aussi alternance avec des plantes qui ont peu besoin d’azote pour se développer et des périodes d’interculture durant lesquelles les vaches peuvent paître (repos du sol, alimentation, et apport d’engrais naturels après la digestion !).

On remarque que la luzerne une fois séchée est utilisée pour alimenter les animaux en hiver.

Ce système est totalement équilibré permettant de se passer d’engrais (mieux pour l’environnement), le développement de la biodiversité sans appauvrissement des sols, la diversité des cultures (toutes les récoltes ne sont pas impactées en cas de problème sur une plante), diminution de la culture de maïs (grande consommatrice d’eau)…

Ils réussissent aussi à vendre en local.

Il y a donc un couplage entre les cultures et les élevages ce qui permet un fonctionnement équilibré en utilisant des brebis, des cochons et des vaches highlands (aussi agriculture biologique).

Pour le bien-être des animaux (ombrage, corridors de biodiversité, protection face aux prédateurs rapaces), la diminution de l’érosion des sols, coupure du vent…, chaque année des haies sont plantées. Un investissement pour le futur. Ce projet est en lien avec la mission Haies. Sylvie MONIER accompagne les agriculteurs pour replanter des haies sur leurs parcelles : un moyen efficace et écologique de résoudre certains problèmes.

https://missionhaies.wixsite.com/mission-haies

L’élevage des vaches highlands permet de fournir de la viande de qualité (réputation). Nous avons vu qu’il y aussi une utilité en terme d’engrais naturel pour les cultures. Lorsque presque toutes les parcelles sont en culture à la belle saison, ces boeufs sont aussi utilisés pour entretenir les abords de la rivière Galaure. Un procédé totalement naturel !

Il nous a aussi été confié que le fait que ces boeufs aient leurs grandes cornes rassure car ils peuvent se défendre face au loup qui commence à sévir dans la région.

M. Hekimian utilise ses chiens pour diriger les troupeaux.

Autres informations intéressantes :

  • Magasin à la ferme tous les mercredis soir de 16h30 à 18h.
  • La ferme des Cabrettes (400 route des Blaches, St Jean de Galaure) fait des portes ouvertes le samedi 9 septembre.
  • Chaque année, une journée en hiver est consacrée à la plantation d’une nouvelle haie. Des volontaires viennent aider. Il s’ensuit un repas convivial offert aux bénévoles !
  • Il est tout à fait possible de faire un stage à la ferme : quelque soit la période, il y a toujours des activités à réaliser. Contactez-les !

Vive la curiosité !

Mme VERKEST